Nouvelles du 10 mars 2017

Une sélection des unes de presse et des principaux sujets d'actualité du jour qui ont été traités, analysés et commentés dans les médias internationaux.

UE : Alors que le gouvernement polonais s'y opposait farouchement, Donald Tusk a été réélu comme président du Conseil européen jusqu'à la fin de 2019 par 27 voix contre une. La Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, bien qu'alliées de la Pologne dans le turbulent groupe de Višegrad, ont refusé de suivre Beata Szydlo dans l'impasse. Le vote peut être perçu comme un signal de l'UE aux nationalistes du PIS au pouvoir à Varsovie pour qu'ils n'attendent pas de complaisance de Bruxelles sur le respect de l'État de droit en Pologne et la remise au pas du Tribunal constitutionnel.

Royaume Uni : Alors que le sujet empoisonne les relations entre Londres et Édimbourg, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a indiqué lors d'une interview sur la BBC, qu'un nouveau référendum d’indépendance pour contrecarrer les effets du Brexit pourrait avoir lieu à l’automne 2018. Fin décembre, elle avait présenté son plan pour que l’Écosse, qui a voté à 62 % pour un maintien dans l’Union européenne, reste membre du marché unique en dépit du Brexit. Elle reproche notamment a Theresa May de ne pas vouloir impliquer le parlement régional écossais dans les négociations de sortie de l’Union européenne.

Corée du Sud : La Cour constitutionnelle a confirmé la destitution de la présidente Park Geun-Hye. Impliquée dans un vaste scandale de corruption, dont l'annonce avait poussé des millions de Sud-Coréens dans la rue pour réclamer son départ, elle avait été destituée par l'Assemblée nationale en décembre. Une présidentielle anticipée devrait être organisée dans les 60 jours. A 65 ans, la fille du dictateur militaire Park Chung-Hee, était devenue lors de l'élection de 2012 la première femme à présider son pays. Le scandale est lié à sa confidente, Choi Soon-Sil, elle-même jugée pour avoir soutiré des millions de dollars à de grands groupes industriels.

Israël : Malgrés des protestations, les députés israéliens ont adopté en vote préliminaire deux mesures présentées par le Foyer Juif et par Israël Beiteinou qui vont se fondre en une seule loi pour limiter, voire interdire, les appels à la prière des muezzins. La future loi est qualifiée de raciste par les Arabes israéliens, une minorité de confession majoritairement musulmane qui représente 17,5 % de la population israélienne. Le texte s’appliquerait également à Jérusalem Est, la partie de la ville occupée et annexée par Israël où vivent plus de 300 000 Palestiniens. La mosquée al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam devrait être épargnée par la mesure.

* Les unes des journaux en partie reproduites et utilisées dans notre montage photo servant à illustrer la journée du 10 mars 2017 sont celles de : Time, The Wall Street Journal, Die Tageszeitung, Union Tribune, The Sacramento Bee, El Pais, Le Parisien, La Crois, Daily Express, La Repubblica, Wyborcza, Rzeczpospolita